Tu vivras toujours

Arnaud Genon

Résumé

J’ai depuis longtemps ce livre en moi. Il relate la disparition de ma mère, alors que j’étais encore un enfant. C’est un court roman, plus précisément une autofiction, c’est-à-dire une autobiographie consciente de son impossibilité : je ne suis jamais que la fiction de mes souvenirs, de ma mémoire. C’est un livre sur l’enfance et l’innocence, sur l’aveuglement et la perte. Sur l’écriture, aussi. Un livre du « je » que j’aimerais croire universel : un enfant, sa maman, la mort.

Lire les premières pages

Avis presse & lecteurs

« Un récit tout à fait juste, parfait équilibre entre le « moi » et le « nous », émouvant sans pathos, littéraire sans effets marqués. Simplement juste. » PARUTIONS
« Un texte universel. » LES PERLES DE KERRY

Tous les avis des lecteurs sur Babelio et Amazon

Extraits

« J’ai beaucoup de souvenirs d’enfance. Ceux liés à ma mère sont particulièrement nombreux. La plupart me renvoient à la période de sa maladie. Ce sont les derniers que j’ai d’elle, les moins lointains. Les plus marquants aussi. Indélébiles. Je ne peux cependant pas tous les situer précisément alors même qu’il me semble les avoir conservés dans leur virginité, en dehors de toute fiction. Ils me ramènent à un autre âge mais aussi à un autre moi, celui d’avant sa disparition. Une autre dimension de moi-même. Je n’étais pas celui que je suis maintenant. Je ne serai plus jamais celui que je fus alors. »

« Je n’ai plus que des bribes. À partir de là, il n’y a plus de récit, plus d’histoire ni de narration, aucun continuum. Mes souvenirs se fragmentent en images, anecdotes, phrases, mots. Je ne sais pas si la mémoire me sauve en ne me restituant que le minimum vital ou si elle me blesse en me volant mon passé. Elle est la seule à savoir et à ne savoir pas. »

« Nous nous en allâmes le lendemain matin. Avec un certain vague à l’âme. Rentrer à la maison, c’était de nouveau affronter les problèmes, retrouver le décorum de la maladie. Le traitement allait reprendre avec son cortège d’effets secondaires. Nous étions silencieux. Maman regardait par la vitre les montagnes s’éloigner. « C’est beau, quand même », disait-elle. « Vous ne trouvez pas non ? » De nouveau contemplative, elle fit un petit geste et ajouta en chuchotant au milieu du silence : « Au revoir, à l’année prochaine ». Elle ne revit jamais ces montagnes. »

Informations

Photo en couverture © Arnaud Genon
Coll. Traces, 2016 • Format 15×18 cm • 78 pages
Version imprimée 979-10-93552-40-8 • 10 euros
Version numérique 979-10-93552-42-2 • 4.99 euros

À propos de l'auteur

Arnaud Genon

Arnaud Genon a publié plusieurs articles et essais sur Hervé Guibert et l’autofiction. Il est l’auteur, aux éditions de la Rémanence, de Tu vivras toujours

Lire plus »