Cet été, Franck Schemer auteur a rejoint l’équipe de nos auteurs pour la publication de son premier roman : Le palais des innocents. Ce roman policier qui se déroule en Alsace mêle terroir, contes et légendes. Une démarche et une inspiration originales. Rencontre.

J’aime la sensation d’embarquer un lecteur avec moi sur le jeu de piste que représente la lecture d’un polar.

Bonjour Franck Schemer, pourriez-vous vous présenter ? Qui êtes-vous ?
Auteur du Palais des Innocents, j’ai une passion depuis l’âge de douze ans pour l’écriture. Que ce soit pour lire ou pour écrire, j’ai toujours eu une préférence appuyée pour le genre du polar. Mon roman est une enquête policière qui se déroule en Alsace.
Le palais des innocents est votre premier roman, aviez-vous écrit d’autres choses auparavant ?
Principalement des nouvelles policières. Mais j’avais cette envie, depuis longtemps, de développer une intrigue sur un format plus long. Laisser le temps au récit de s’installer, aux personnages de se dévoiler peu à peu…
Quand et comment avez-vous commencé à écrire ce roman ?
L’histoire du Palais des innocents me trottait dans la tête depuis un moment. Mais c’est lors d’un séjour en Alsace, en 2018, que s’est produit le véritable déclic. J’avais trouvé un cadre pour ce que je voulais raconter. Je pense que c’est ce qu’il me manquait. Le reste a suivi. J’avais cette impression que mes personnages se fondaient dans ce décor si particulier que j’ai essayé de décrire au mieux avec mes mots. La fiction que j’avais imaginée se nourrissait peu à peu de cette région, jusqu’à en faire un élément principal. J’ai achevé la rédaction du roman en janvier 2019.
Vous dites avoir eu l’intrigue en tête avant la rédaction. Avez-vous choisi ce genre littéraire du polar par goût ou parce que vous aviez déjà votre histoire ?
Très clairement par goût. Même sans avoir en tête mon intrigue à l’avance, c’est ce genre que j’aurais choisi pour mon roman. C’est aussi ce genre qui m’a toujours donné envie d’écrire. J’aime la sensation d’embarquer un lecteur avec moi sur le jeu de piste que représente la lecture d’un polar. Et j’aime aussi l’idée de cette course entre le lecteur, qui veut comprendre avant la fin, et l’auteur qui doit l’en empêcher.
Pour vous, faut-il un plan pour écrire un roman ou pensez-vous possible de bâtir progressivement une intrigue ?
Je pense que chaque auteur fonctionne différemment. Certains ont cette capacité étonnante d’écrire leur roman sans avoir fait, au préalable, aucune organisation précise de leur histoire. Pour ma part, j’en suis totalement incapable. A fortiori pour des polars, je dirais qu’il est très difficile de se passer d’un plan clair et précis, recoupant tous les éléments de l’intrigue afin d’éviter les erreurs ou les incohérences.
Avez-vous rencontré des difficultés, des surprises ou des imprévus en cours d’écriture ?
Il est toujours difficile d’entreprendre la rédaction d’un roman. On ne sait jamais si tout ce temps passé derrière ses notes et son ordinateur paiera un de ces jours. Les jours où la motivation nous quitte un peu, il est parfois tentant de tout abandonner, en se disant que personne, de toute façon, ne lira son travail. Ce genre de baisse d’envie a pu m’arriver lorsque j’écrivais Le palais des Innocents. Et puis on se souvient que si un roman est fait, avant tout, pour être lu, il accomplit aussi la mission formidable de donner une vie concrète, une réalité, à des personnages et des histoires qui seraient sans cela, restés abstraits dans nos têtes. Je dirais que c’est ce qui permet de continuer malgré les moments de doute.
Que va vous apporter la publication du roman, et quels sont vos projets ?
Je vois la publication d’un roman comme un encouragement pour l’auteur à poursuivre le travail, en cherchant toujours à s’améliorer. Avec Le palais des innocents, en plus d’affirmer définitivement mon amour du polar, je me suis découvert un goût particulier pour le roman régional. Celui-ci se passe en Alsace, le prochain aura pour cadre les Landes. Et il est déjà en cours d’écriture…
Le palais des innocents
La petite ville de Thann, en Alsace, est depuis cinq années consécutives le théâtre de sombres évènements. Tous les ans à la même date, un enfant est retrouvé mort, assassiné par un coupable guère plus âgé que lui. Pour Bernard Cornière, chargé de l’enquête, une donnée corse l’affaire : sur l’ensemble de cette série noire, l’assassin est toujours la victime suivante…
Laisser un commentaire