Mes écrivains

Arnaud Genon

Résumé

J’ai quarante-et-un ans. Ce livre, je le ressens alors qu’il se termine, constitue un trait d’union entre les deux pratiques d’écriture qui sont aujourd’hui les miennes. Écrire sur les autres, écrire sur soi, écrire, tout court. Mes écrivains, ceux que je lis, que j’ai lus, m’ont, malgré eux, mené à moi, à ce je auquel, quoi qu’on en dise, on revient toujours. Ils me font advenir dans ce texte, sinon comme un écrivain, du moins comme un je qui écrit. Qui s’écrit.

Avis presse & lecteurs

« Arnaud Genon nous montre à quel point notre rapport au livre est complexe et sa fréquentation, lourde de conséquences. » Propose magazine
« [Aunaud Genon] revient sur les rencontres d’auteurs, les livres qui ont marqué sa vie. Sur des mots qui l’ont touché, qui lui évoquent sa propre histoire, qui symbolisent des étapes de son existence. » Babelio

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Extraits

« La littérature a joué dans ma vie, comme pour beaucoup, je crois, un rôle capital. Je l’ai découverte alors que le monde s’effondrait sous mes pieds, peu avant la mort de ma mère. J’avais onze ans. Les livres sont ensuite devenus des compagnons, des amis. Je les ai étudiés à la faculté puis j’ai décidé de transmettre leur amour à travers mon métier d’enseignant. J’ai, plus tard, écrit des articles, des essais dits « savants », j’ai donné des conférences sur les auteurs qui m’intéressaient, me touchaient, me parlaient. J’ai la chance d’avoir rencontré certains d’entre eux, de m’être lié d’amitié avec d’autres. »

« Je lus le roman le soir même, allongé sur mon lit, sirotant quelques bières bon marché et soulignant les nombreuses phrases qui me parlaient, dans lesquelles je me retrouvais. Pour d’autres raisons que les siennes, j’étais un peu ce Werther : « Quelque fois je me dis : ‘Ta destinée est unique : tu peux estimer tous les autres heureux ; jamais mortel ne fut tourmenté comme toi.’ Et puis je lis quelque ancien poète ; et c’est comme si je lisais dans mon propre coeur. J’ai tant à souffrir ! Quoi ! il y a donc eu déjà avant moi des hommes aussi malheureux ? » »

« Collégien, je n’aimais pas lire. Pour être plus précis, je ne lisais que sous la contrainte, obligé par un professeur ou par maman qui m’invitait régulièrement à prendre un livre et à aller « bouquiner » dans ma chambre. J’accomplissais alors ma tâche, sans déplaisir véritable, sans enthousiasme, non plus. Je croyais et disais à ceux qui me le demandaient que non, ça ne me plaisait pas, la littérature. En fait, les quelques romans de la bibliothèque verte que j’avais parcourus, les Lettres de mon moulin que j’avais découvertes quelques mois plus tôt, n’avaient suscité en moi qu’un inintérêt pour la chose écrite. »

Informations

Photo en couverture © Hervé Guibert, La bibliothèque, 1967
Coll. Regards, 2018 • Format 13×18 cm • 108 pages
Version imprimée 979-10-93552-44-4 • 12 euros
Version numérique 979-10-93552-78-1 • 4.99 euros

À propos de l'auteur

Arnaud Genon

Arnaud Genon a publié plusieurs articles et essais sur Hervé Guibert et l’autofiction. Il est l’auteur, aux éditions de la Rémanence, de Tu vivras toujours

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